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Premier restau : qui doit payer l'addition ?

Ça y est, vous y êtes. Après une heure dans la salle de bains à peaufiner votre sex-appeal à grands coups de shampoing volume et de mousse à raser, vous êtes enfin prête à affronter ce premier rencard. Vous avez opté pour une petite adresse de quartier, histoire d'être en terrain connu et de déployer vos charmes tel un guépard se jetant sur sa proie. Quelques verres d'excellent vin et un magret de canard parfaitement cuit plus tard, l'addition tombe, aussi salée que les eaux de la Mer Morte. Et là, c'est le drame : qui doit payer ? Passage en revue des différents choix qui s'offrent à vous.

En mode « vieille France » : c'est à l'autre de payer pour vous avoir à table

Vous êtes dans le rouge dès le 10 du mois, alors cette fois-ci (comme toutes les autres) pas question de payer. Vous voulez trouver l'âme soeur, oui, mais pas à tout prix. Votre stratégie pour éviter la douloureuse est vieille comme le monde : à la fin du repas, vous demandez poliment l'addition au serveur, histoire de donner l'impression de vouloir régler et paf, vous foncez aux toilettes. Là vous récitez l'alphabet trois fois dans votre tête, assise sur la cuvette. Vous tirez bruyamment la chasse d'eau puis vous ressortez la tête haute et le porte-monnaie intact. Car oui, coincé seul à table, il aura largement eu le temps de retourner le précieux papier dans tous les sens et, pris de panique à l'idée de passer pour un radin, il a tout payé. Vous promettez que ce sera votre tour la prochaine fois et filez digérer tranquillement votre magret sous la couette. Et le pire, c'est que vous ne ressentez aucun remords.

En mode « les bons comptes font les bons petits amis »

Cette fois-ci c'est décidé : vous passerez à la caisse. Mais au moment de recevoir l'addition, voilà qu'il se lance dans d'effroyables calculs effrénés. « J'ai bu plus de vin que toi, du coup, si je divise le prix de la bouteille par le nombre de verres et que je multiplie par 4, je crois qu'on est bon. Ça te va ? » Incapable de répondre, vous prenez la mesure de ce qu’il vient de se passer. Car payer chacun sa part au centime près, c'est un peu comme ouvrir un compte commun au Crédit Agricole : on le fait après 5 ans de vie commune, quand les rendez-vous chez le banquier ont remplacé les grasses mat' coquines le samedi matin. Prise de panique, vous déposez vos 26,83€ sur la table et foncez aux toilettes. Assise sur la cuvette, vous récitez trois fois chaque table de multiplication en priant pour que l'autre soit parti. Vous vous promettez que la prochaine fois, on ne vous y reprendra pas.

En mode « quand on aime, on ne compte pas »

Humour exquis, sourire ravageur et plastique parfaite : à la fin du repas, vous êtes conquise. Comme à la pêche, vous savez que lorsque vous avez attrapé un poisson, pas question de le laisser filer. Vous voulez le dévorer tout cru, tel un bon tartare de thon. Au moment de l'addition, vous ne réfléchissez donc pas une seule seconde : vous dégainez votre carte bleue plus vite que votre ombre. Vous êtes le Lucky Luke de la chope. Vous payez tout, tout de suite, en laissant même un pourboire exorbitant au serveur antipathique. Pas question de passer pour la radine de service, vous montrez que vous êtes intéressée et que vous êtes prête à mettre le prix. Après ça, vous foncez aux toilettes vous refaire une beauté. Vous avez hâte de passer à la casserole.

En mode, pas question de se revoir, autant partager

Dîner qui s'étire, blancs dans la conversation et blagues ratées : cette fois-ci, c'est la catastrophe. Vous n'avez qu'une hâte : que ce repas se termine. Au moment de régler l'addition, vous voyez que l'autre s'apprête à tout payer. Le coeur a ses raisons que le bon sens ignore et visiblement, il y a incompréhension. Prise de remords, vous proposez de partager. Mais cette fois-ci, la proposition est purement intéressée. Pas question en effet de lui devoir quoique ce soit, ce serait la porte ouverte à un nouveau dîner-fiasco. Cette fois-ci, vous ne passez même pas par la case toilettes, vous êtes trop pressée d'en finir.

Moralité : comme pour le sexe, il n'y a pas de règle en matière d'addition ! Celui qui paie n'est pas forcément celui qui gagne à la fin, et le partage à tout prix peut en rebuter plus d’un. Il vaut mieux donc faire comme on le sent (dans la limite du raisonnable) et s'adapte à son petit partenaire de jeu. Un conseil pour les radins : préférez le pique-nique au restau, vous aurez l'air faussement romantique et vous éviterez toute mauvaise surprise une fois le dîner terminé.

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