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Ce date beaucoup plus jeune que moi

J’ai récemment eu un date avec une fille de 21 ans. J’en ai 34.  Ca fait treize ans d’écart. Treize fucking ans !

Treize ans, c’est plus d’une décennie. C’est l’âge d’un collégien. C’est l’espérance de vie moyenne d’un lion.

C’est beaucoup non ? (#kaarisvoice)

Trop ?

Je ne sais pas.

En me rendant à ce date, je me suis demandé quel était l’écart d’âge moralement acceptable entre deux personnes en relation (oui parce que dans ma tête, on allait être en relation même si elle ne le savait pas encore).

A trente ans, on peut rayonner aisément sur un panel allant de la cougar à la jeunette. C’est vraiment  le bon spot en termes de possibilité (quelles phrases horribles).

Je ne pense pas que j’aurais de problème « d’éthique » avec une cougar, certainement parce que j’ai plus de certitudes quant au fait que la cougar assume sa démarche.

Mais moi, je ne suis pas une cougar : je ne suis pas certain d’assumer et je ne suis pas non plus  certain que l’âge de cette fille lui permette d’assumer.

Je me sens responsable de ma morale et de la sienne. Parce que je suis plus vieux. Parce qu’elle est trop jeune.

Fais chier. Je déteste les responsabilités.

Et pendant que je joue au poker avec mes neurones et ma morale, elle arrive.

God.

Son corps a semé son âge.

Sa discussion a semé son âge.

Ma libido va semer ma morale, c’est certain  (#jeanluclahaye).

Nous voici donc lancés dans une discussion à plusieurs : Elle, ma morale, ses seins et moi.

Force est de constater que ma morale et ses seins s’entendent grave bien.

Tout ce qu’elle dit, fait, est une tentative d’émancipation. C’est sa posture : Elle fuit ce que à quoi son âge est sensé la cantonner.

Elle m’explique qu’elle a toujours fréquenté des hommes trentenaires, qu’elle rattrape en terme de maturité ceux qui la dépassent en âge, et que, de fait, les hommes plus jeunes n’existent même pas ; qu’elle s’est sentie femme bien avant que la société ne lui concède ce « droit »  et qu’elle veut décider seule de qui/quand/comment elle gère la question de ses partenaires.

Je suis convaincu par la sincérité de ses propos. Ca tient la route.

Alors, pourquoi suis-je toujours mal à l’aise ? Ne devrais-je pas respecter son choix ? N’est-ce pas condescendant de considérer qu’étant le plus vieux, j’ai, de fait, un genre de responsabilité, comme si la décision m’appartenait plus qu’à elle pour nous deux ?

Mais dans le même temps, « elle est grave mature pour son âge », ça sonne un peu comme l’excuse type des « Pedobears » en puissance…?

Trop de questions sans réponses…

La soirée avance et j’arrive à dépasser les aprioris et les questions d’âge, l’alcool aidant.

Je ne vois plus qu’une belle jeune femme intéressante et je commence à mesurer la chance que j’ai de partager avec elle cet instant.

Notre premier rencard touche à sa fin, nous décidons de rentrer.

Après m’avoir fait la bise, elle me dit :

« J’ai passé un bon moment, mais je ne pense pas que je donnerai suite. Bonne continuation à toi ».

Et elle se tire.  Elle, ses seins, son âge, sa maturité et tout le tintouin, nous laissant cloués sur place, moi, ma morale, mes questions et ma libido (en larme)

A la question « Quel est l’écart d’âge moral entre deux personnes dans une relation ? », ma réponse est « J’en sais rien et, là maintenant, je m’en bats les couilles ».

Tony Bourguit

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