AdopteUnMec.com

AdopteUnMec.com

Tendance "wax" : un peu d'histoire et beaucoup de style

On est chaudes pour un petit coup de môde.

On en voit partout. Ce tissu aux imprimés africains se retrouve désormais sur toutes les instagrameuses tendances. Ultra coloré, le wax commence à conquérir les géants de l’industrie textile alors que jusqu’ici il n’était réservé qu’à une élite de créateurs. Allez viens, je t'emmène en voyage au quatre coins du monde.

Un peu d’histoire pour commencer. Le wax, symbole de la culture africaine, débarque pourtant d’Indonésie et est commercialisé par les hollandais. Je le reconnais, c’est pas simple, faut suivre. Je vous explique : au 17ème siècle, en plein dans la folie colonialiste, à base de plus t’as de terres plus tu pèses dans le game, les Provinces Unies partent à la conquête des îles indonésiennes : Sumatra, Makassar et Java.

 

Les Provinces Unies, c’est l’ancien petit nom d’époque de la Hollande. Donc pour la faire courte : la Hollande envahit des îles du pacifiques. Parce que ce sont des babtous fragiles, ils recrutent des guerriers africains, originaires de la « Côte-de-l’Or néerlandaise », aujourd’hui appelée Ghana. On va y arriver, tout le monde reste concentré.

Ces guerriers ashantis, dans l’idée de devenir riches et stylés, ramènent dans leurs cartons des tissus indonésiens appelés batiks. Ces tissus aux motifs multicolores plaisent énormément à leurs potes et aux petites go d’Afrique de l’Ouest du 17ème siècle. Les européens, toujours dans les bons coups vénaux, y voient donc le moyen de bâtir un commerce transcontinental florissant.

Donc les hollandais, chauds de night, s’inspirent de la technique javanaise qui consiste à passer sur les deux faces imprimées du batik un coup de cire pour l’imperméabiliser, lancent leur propre production. Comme « cire » se dit « wax » en anglais, le tissu est vite rebaptisé.

 

Au début, les hollandais qui produisent vite à bas coût, veulent également concurrencer le marché indonésien. (C’est le monde à l’envers ?) Mais on ne la fait pas à des puristes du batiks, les mecs boudent ces erzats pleins d’irrégularités et de craquelures. Alors qu’en Côte-de-l’Or, c’est le kiff total. On apprécie d’autant plus ces petits défauts qui rendent le tissu plus vivant. Le wax arrive en Afrique comme il vient au Mcdo, comme il est.

 

Et depuis, c’est la folie. Le wax se retrouve sur les podiums des maisons de haute couture : telles Agnès B. ou Burberry. Mais il arbore aussi les vitrines des multinationales comme Zara ou Asos et les gambettes les plus stylées de 2017. Mêmes celles de Beyoncé, la messe est dite.

Candice Joncour

je m'inscris
back to top