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Les femmes d'aujourd'hui

L’autre soir, je lisais l’avenir dans une boule coco quand soudain un mage m’est apparu en me tenant le discours suivant :

Le mage : SML ?

Moi : Oui, c’est moi ?

Le mage : Je pense que tu devrais écrire un article sur le féminisme.

Moi : Ah bon ? Mais j’y connais rien, tu veux pas plutôt demander à ma pote Sarah qui est Femen ?

Le mage : Non, j’y ai pensé, mais tu habitais plus près alors je suis venu te voir directement.

Moi : Ah. D’accord. Je vais essayer mais ça sera pas une thèse hein ! Ça ne sera QUE mon avis, c’est bon ?

Le mage : Oui oui c’est okay. Vas-y, lance-toi... Excuse-moi, tu es vraiment en train d’essayer de lire l’avenir dans une boule coco ?

Moi : Euh... Oui ! Mais tu peux parler, tu viens de m’apparaître et je sais même pas de quelle dimension tu débarques, donc t’es plutôt mal placé pour juger une pratique un peu « hors norme ».

Le mage : Hannn touché ! Bon allez je te laisse, je dois aller voir une meuf pour lui dire qu’elle devrait pas se séparer de son gars, je file !

Moi : Ok, bisou !

Voilà comment je me suis retrouvée embrigadée dans ce projet, qui me tient à coeur mais quand même j’ai peur que des gens vénères partagent mon article en me traitant de grosse naze, et ça fait jamais plaisir. Je me lance quand même, haut les coeurs :

D’où vient la mauvaise réputation du féminisme ?

Si le féminisme a évolué, sa mauvaise réputation a la peau dure. Dire à quelqu’un « eh, tu serais pas un peu féministe sur les bords toi » revêt toujours un petit air péjoratif de derrière les fagots. Pourquoi ? Parce que les gens se méfient des « relous », or la seule référence marquante du féminisme en France est le soutif au bout du bâton. Et l’effet bâton est toujours mal vu. Regardez la révolution : c’est Louis XVI au bout d’un pique, et pas du tout par exemple au hasard, la naissance du mariage civil ou le tube « Dansons la carmagnole ». En somme, le féminisme chez nous inspire la méfiance parce qu’un soutien-gorge au bout d’un bâton, c’est violent. Mais aujourd’hui qu’on ait le droit de se faire débaptiser sans plus de procès, qu’est-ce que ça veut dire, « féministe », hein ?

Féminisme old school vs féminisme 2.0 : les changements.

Il y a les féministes qui l’ont connu, le fameux soutif en brochette. Elles nous ont permis à nous, les meufs d’aujourd’hui, d'être libres de nos choix. Mais c’est elles aussi qui transportent un féminisme - attention je mets 110000 guillemets - « autoritaire » : les droits des femmes avant tout, pas de transaction, pas de discussion. Tandis que de nos jours, on en est plutôt à l’heure du consensus. Déjà parce que le libéralisme post 68 a ouvert énormément de portes, tout le monde fait ce qu’il veut, tout le monde dit ce qu’il pense, de ce fait la nécessité de montrer les dents est moins flagrante.

Du coup, notre génération grandit en même temps qu’elle apprend, ou le contraire, et ce qu’on apprend c’est à devenir adulte, à devenir des femmes qui n’oublient pas de s’aimer avant d’aimer un peu les autres et qui n’oublient pas de se faire une place en en laissant un peu pour autrui.

Moralité...

Pour résumer, une fille qui rit trop fort et dit « j’ai envie de toi » ou « je veux ce poste » ou « je veux ce tatouage représentant un palmier qui sort d’un cul » est une fille moderne, qui aura aussi des chagrins en regardant des films tristes ou à l’aube de ses règles. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on nous a éduquées à serrer les dents et à être courageuses tout pareil que les garçons (je dirais même « encore plus » que les garçons mais je ne veux contrarier personne), ce qui nous donne du coup le droit de parler sans détour. C’est une sorte de récompense qui devrait vous rendre fiers de nous, et pas le contraire pour le coup. Il faut prendre l’exemple sur les hommes féministes. Oui oui, il y en a, je vous en parlerai la prochaine fois.

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