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Les cinq langages de l’amour

C’est l’histoire d’une fille qui ne m’avait jamais dit je t’aime. Plus d’un an après notre rencontre, ces mots n’avaient quitté ni ses lèvres ni les miennes. Et pourtant, nous nous aimions. Comme des fous. On brûlait du même feu mais on ne semblait pas faits du même bois, on mélangeait nos salives, mais on ne parlait pas la même langue. J’ai compris plus tard qu’elle me l’avait dit de nombreuses fois, sans que je ne m’en rende compte. J’ai appris à parler elle comme on apprend l’italien, et réalisé que l’amour est un langage changeant. Il y a les mots et il y a aussi toutes les preuves d’amour.

L'amour est d’abord une envie

Gary Chapman, dans son livre « les cinq langages de l’amour », distingue cinq langages par lequel une personne peut exprimer son amour : les mots, l’érotisme, les services rendus, les moments de qualité, les cadeaux. Ils ne se limitent probablement pas à ces catégories. C’est là peut-être la plus grande incompréhension qui peut éloigner des partenaires qui avaient tout pour se combler : partir en voyage ensemble sans parler le même langage.

On chevauche côtes à côtes dans le périple d’une relation intime, parcours grisant, sensuel mais aussi sinueux, sans s’être rendu compte que notre partenaire parle un autre dialecte. Alors, bien sûr, dans les moments clés du voyage, par exemple lorsque, pour la nuit, il faut choisir parmi les gites du « je t’aime » ou que, dans notre sac à dos, on veut prendre les réserves du « pour toujours », des incompréhensions profondes peuvent survenir.

Si nous nous exprimons d’abord par les mots, peu importe les napes en soie du restaurant étoilé auquel l’autre nous amène, le chant des oiseaux au loin et la brise qui nous caresse la joue, tant qu’il ne nous l’aura pas dit nous ne sentirons pas vraiment qu’il nous aime. A l’inverse, certains considèrent que les paroles sont faciles à offrir alors qu’un cadeau personnel est la vraie manière d’offrir son cœur.

 On peut alors souffrir de ne pas entendre de l’autre ce qu’on aimerait qu’il nous dise. On se méprend sur ses intentions, on lui suppose un désintérêt quand nous manquions simplement de vocabulaire. 

Savoir s’écouter

Ainsi, quand nous connaissons le langage de l’autre, de touristes nous devenons voyageurs. Le touriste à ceci de particulier qu’il cherche à fuir l’endroit d’où il vient tout en se plaignant de ne pas le retrouver ailleurs. Le voyageur s’imprègne de ce nouveau lieu, en savoure les lumières et les saveurs sans chercher à le changer.

Bien sûr, il peut arriver que, quel que soit le langage par lequel on essaye de décrypter l’autre, son manque d’intérêt persiste. Mais une fois la palette élargie, il devient plus clair de distinguer l’amour derrière la brume et son absence, et de savoir alors avec quelle personne on décide de s’investir.

Connaître différents dialectes ne signifie cependant pas qu’on souhaite tous les parler. Identifier notre propre langage et comprendre celui de l’autre peut être un déclic sur notre manque de compatibilité et notre capacité mutuelle à combler nos besoins.

A l’inverse, connaître ces langages peut aussi être un moyen d’explorer une contrée dont on ignorait tout, se laisser surprendre, frissonner et après tout, de bien l’aimer, cette nouvelle langue.

Par @LunesNoires | Jean Dizian

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