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Les artistes cyberféministes à suivre sur Instagram

L’art ne se diffuse plus uniquement dans les musées et les galeries. Instagram est depuis quelques années devenu une vitrine pour les artistes, et en particuliers pour les artistes féministes. Parfois appelé féminisme de la quatrième vague, cyberféminisme ou féminisme 2.0, les formes digitales du féminisme se propagent à travers les images numériques, en détournant les photomontages, le selfies, les stories et autres filtres pour dénoncer les stéréotypes de genre et le sexisme. Entre esthétique et politique, voici le top 5 des profils cyberféministes à suivre sur Instagram.

1. Miroir mon beau miroir

Une femme blonde en robe courte et talons hauts déambule à Myrtle Beach aux États-Unis. Rien d’extraordinaire à ceci près que cette Barbie grandeur nature porte un masque-miroir empêchant de voir son visage. C’est avec cette performance (American reflexxx, 2013) que l’artiste américaine Signe Pierce est devenue populaire. Tout son travail consiste à décloisonner la frontière entre le réel et le virtuel et à montrer que ce qui se passe sur les réseaux sociaux (la retouche des images, l’anonymat, les avatars, le ghosting, etc.) a aussi des répercussions IRL.



2. Arvida Bystöm, belle au naturel

Celle qui fut le temps d’une campagne en 2017 l’égérie controversée d’Adidas, l’artiste suédoise Arvida Byström, est connue sur Instagram comme mannequin et photographe bodypositiviste. Ne retouchant pas ses photos, elle n’hésite pas à montrer ses poils, ses boutons, ses cicatrices, loin des standards des femmes représentées dans les médias.



3. Le monde pas si rose de Joyce

Dans un univers rose, la photographe anglaise Juno Calypso campe le personnage fictif de Joyce dont elle raconte la vie sous forme d’un roman-photo. Elle associe les représentations cliché du féminin à des mises en scènes dérangeantes voire malsaines pour souligner l’absurdité de la quête de la perfection féminine. Les masques qu’elle porte souvent font référence autant à la chirurgie esthétique qu’aux filtres qu’on applique à outrance sur les photos pour apparaître toujours plus belle aux yeux des autres.


4. Digital emotions

L’américaine Nicole Ruggiero mixe photographies réelles et images de synthèse, apparaissant parfois avec son alter ego digital. Avec une esthétique qui rappelle la gloire passée de Tumblr, elle cherche à rendre visible les affects et les émotions qui lient les femmes au numérique, comme la mise en scène optimisée du corps, la recherche de popularité ou encore la séduction en ligne.


5. Des fruits et des femmes

Enfin, Stephanie Sarley abuse des filtres et des gif sur ses selfies pour se présenter avec dérision et mauvais goût, à des kilomètres de l’image attendue de la femme parfaite. Elle est connue principalement pour sa série de vidéos et de photos de fruits, qu’elle manipule comme s’il s’agissait de sexes féminins, faisant le parallèle entre sexualité et nourriture, mais aussi entre féminité et consommation.


Kévin Bideaux

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