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5 livres pour briller... et emballer

En rendez-vous, le courant passe. Mais une fois les sujets habituels épuisés - la pluie, le boulot, le passé - vous ne savez plus quoi raconter ? Étaler alors un peu de votre culture en testant votre date sans en avoir l’air. Pour emballer et briller à la fois, voici 5 livres qui éclairent notre époque et nous définissent avec. Et rappelez-vous cette phrase de John Waters : « si quelqu'un n'a pas de livres chez lui, ne baisez pas avec. »

Glamorama de Bret Easton Ellis

En 1998, soit sept ans après American Psycho, Bret Easton Ellis revient avec une gigantesque fresque paranoïaque traitant univers de la mode et complot terroriste international. A moins que ça ne ce soit qu’une vaste farce schizophrénique ? Les ingrédients phares de BEE restent les marques, la frime et la société de consommation passée au hachoir à confettis. Des sujets qui font toujours leur petit effet à un dîner.

Phrase d’introduction : « Tu vois, c’est quand même fou de se dire que BEE a anticipé tout ce chaos en 1998 ! C’est dingue de se dire qu’un romancier peut y penser, et pas nos dirigeants... »

Ulysse de James Joyce

Même les déambulations urbaines, c’était mieux avant. En 1922, le feuilleton de James Joyce, publié dans un magazine américain pendant deux ans paraît dans son intégralité. Bijou de style, de narration et d’utilisation du monologue intérieur, Ulysse fait partie de ces pavés qu’on a tous lus en partie et qu’on fait semblant d’avoir finis. Pourtant, il parle simplement de deux copains qui errent et parlent de tout et de rien. Exactement comme lors d'un premier rendez-vous. 

Phrase d’introduction : « Si on continue comme ça, on est parti à disserter sur tout et sur rien et à refaire le monde jusqu’à 3h du matin. Remarque, James Joyce en a bien fait un livre ! »

Retour à Brooklyn d' Hubert Selby Jr

C’est le livre qui a inspiré le film Requiem for a Dream avec Jared Leto. La vieille dame qui met une robe rouge et parle à son réfrigérateur, absolument, et puis ce camé prêt à tout pour payer sa dose, y compris vendre la chère télé de sa mère. Il existe beaucoup de très bons romans sur la drogue et l’addiction, mais peu écrits avec cette noirceur, cette justesse et ce nihilisme lucide. Autant dire qu’on réfléchit à deux fois avant de mettre le nez dans un savant mélange de poudre de choses après l’avoir lu. Et on préfère passer la fin de soirée autrement...

Phrase d’introduction : « Ma mère supporte mal le Lexomil. Non sérieux, faut arrêter avec cette saloperie, on va tous finir en robe rouge à parler à notre réfrigérateur ! Oui, oui, mais le livre, tu l’as lu ? Il est tellement mieux que le film. »

Le Festin Nu de William Burroughs

On peut descendre malencontreusement sa femme d’un coup de flingue en jouant à Guillaume Tell défoncé ET être l’auteur d’un roman patchwork sans queue (enfin, si) ni tête, entre fantasmagorie, superposition des mondes et distorsions permanentes. À la forte consommation de drogues s’ajoute l'impressionnante technique de Burroughs : le cut-up, ou découpage des phrases et assemblage entre elles. Ce qui donne un roman cauchemar assez passionnant.

Phrase d’introduction : « J’adore la Beat Generation, oui. Pour moi, sans la folie presque mystique de Burroughs, ça serait resté un courant de poésie adolescente. D’ailleurs, il refusait l’étiquette beat, William. »

Vernon Subutex tome 1 et tome 2 de Virginie Despentes

On peut penser que Virginie, c’était mieux à l’époque Baise-Moi , provoc et trash ou à celle de King Kong Théorie, féministe, puissant et cash. Pourtant, avec cette fresque sociale et urbaine, elle sort de son image rock pour rentrer dans la cour des grands. Son observation des catégories sociales, des jeux de pouvoir et des interactions urbaines la font apparaître telle un Balzac moderne. En plus sexy.

Phrase d’introduction : « J’adore regarder les gens, voir comment ils vivent, évoluent, parlent, se comportent entre eux. Je me dis que Despentes, elle a dû passer un sacré bout de temps dans les rades comme celui-ci, juste assise à observer et prendre des notes. » 

Tara Lennart

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