Le féminisme comme meilleur allié du couple
Je ne sais pas si ce sont les énergies du moment, les lunes plus intenses les unes que les autres, Mercure qui rétrograde encore et toujours, ou simplement un mouv’ tendance qui se répand et sème la zizanie chez les amoureux, mais il semblerait que l’instance “couple” vive une période de grande remise en question, pour ne pas dire de chamboulement total.
Chez les couples de tout âge et de tous milieux, chez mes amis proches et moins proches tout autant que chez mes patients, on peut dire que tout fout le camp ! Alors, non, l’amour n’est pas mort et tout n’est pas perdu (drama queen & king, je vous vois venir), mais une chose est certaine : les temps actuels nous poussent à nous questionner sur nos envies et besoins profonds pour être plus alignés, en phase avec nous-même. Et, évidemment, cela passe aussi par un rééquilibrage sentimental.
Ok, mais quel rapport avec le féminisme ? J’y viens.
Le féminisme, dans sa définition la plus simple, est la lutte pour que les femmes bénéficient des mêmes droits, libertés, avantages et conditions de vie que ceux qui sont accordés aux hommes. Quand on parle de féminisme, on pense généralement au côté légal ou professionnel. Mais le féminisme va bien au-delà de ça, et prend racine dans les actions les plus simples du quotidien.
Parce qu’être d’accord avec l’égalité salariale, sur le papier c’est bien beau, mais si l’on commençait déjà par respecter et considérer, à leur juste valeur, les femmes qui nous entourent ? Eh oui.
Quand je fais le tour des femmes que je connais et côtoie, j’ai l’impression que deux catégories tendent à se dessiner :
Celles qui sont en couple et qui croulent sous les injonctions et les to-do lists à rallonge, jonglant entre les différents rôles à tenir à la perfection. À savoir : être une professionnelle avec de l’ambition et une carrière qui monte, la super maman d’un ou plusieurs enfants, la femme d’intérieur qui veille à la tenue et au bien-être du foyer, la femme organisée qui gère l’administratif, les courses, les sorties et les vacances, sans oublier bien sûr d’aller au yoga, de cuisiner healthy pour garder un booty d’enfer, tout en trouvant le temps et l’énergie d’être une super amante.
Bref, celles qui sont sur la corde raide, à un demi-claquement de doigt de l’épuisement, et que l’on arrose de fleurs de Bach et de poudre d’ashwagandha.
Celles du second clan sont généralement passées par le premier et ont décidé d’en sortir. Elles sont célibataires par choix, ou en couple, mais dans ce que j’appelle un “second couple”, avec possiblement des enfants, en garde alternée généralement. Ces femmes ont fait l’expérience du couple mais aussi de la solitude, et préfèrent être seules avec elles-mêmes plutôt que mal accompagnées. Conscientes de leur valeur, elles réclament leur part du gâteau et non plus les miettes. Elles sont pleines d’assurance, ne se laissent plus marcher sur les pieds, ni manipuler, et n’ont aucun scrupule à dire non, à poser leurs limites et à les faire respecter.
Ce qui est dommage, c’est que l’indépendance de ces femmes peut parfois faire peur à la gent masculine. Autre revers de la médaille, elles peuvent elles-mêmes devenir frileuses à l’idée de se remettre en couple, par crainte de perdre cette liberté durement gagnée.
Alors bien sûr, ici je grossis les traits et caricature le tableau. Mais, n’empêche qu’en 2024, la charge mentale féminine reste un vrai sujet. C’est d’ailleurs LE sujet de dispute le plus courant et redondant au sein des couples. Alors, même si les hommes sont plus présents et participent davantage aux tâches ménagères, honnêtement, je ne connais pas un seul foyer où la femme ne se plaint pas de devoir passer après tout le monde et de répéter trois fois les choses pour espérer que ce soit fait. Et dans ces conditions, difficile de tenir sur le long terme sans frôler la crise de nerfs.
Alors, avant d’envisager un monde où la moitié des femmes seraient en burn-out et l’autre moitié, célibataires chevronnées, l’idée serait d’ouvrir encore davantage les consciences pour toujours plus d’équité dans les rôles. Ainsi, trouver des solutions pour que chacun dans le couple se sente considéré et respecté à sa juste valeur, en intégrant dans la vie quotidienne des petits gestes qui font de grandes différences.
Dans ce sens, tu peux me croire, le féminisme est certainement le meilleur allié de ton couple.
Britany Lefebvre / @Indécence_et_Déraison
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