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L’Amour et ses petites musiques – Partie I

Je ne sais pas vous, mais moi la musique m’accompagne partout. Dans la douche, quand je marche la nuit, quand j’attends chez le médecin, quand je travaille, quand je ne fais rien, dans le métro, dans le train, à fond dans la voiture comme dans une boîte de nuit trop pleine de basses. On ne me voit jamais, mais on m’entend toujours arriver et l’on sait qu’on est chez moi au petit air qui suinte de derrière la porte avant même d’entrer. La musique, c’est une compagne aussi invisible qu’elle remplit l’espace, aussi présente qu’un corps qui vivrait avec moi.

Une présence, une personne à part entière qui prend parfois toute sa dimension dans les gens que j’ai connus tout au long de ma vie. La musique rappelle des périodes, des instants, des papillons tout au creux du ventre, des pas de danse dans mon salon, des mouchoirs entassés et serrés par les larmes comme des champs de cotons sur ma table de nuit. La musique, c’est l’Amour que j’ai eu pour toi, pour toi, pour toi et pour toi aussi.

A chaque personne que j’ai aimé d’une manière ou d’une autre, ce n’est pas vraiment la question, appartiennent des chansons. Leurs chansons. Elles le savent ou non mais je les associe à toutes mes émotions. Donner, partager une chanson à quelqu’un, c’est un don de soi. Des paroles, des aveux inavoués de ma propre voix.

J’aimerais parfois en oublier certaines quand elles surgissent de nulle part en souvenirs éparses pour réveiller ma peine. Mais parfois ma joie. Celle de me dire que c’était bien, malgré tout. Aussi, certaines fois, j’ai la force de les écouter entièrement. Il y en a beaucoup quand on aime beaucoup, longtemps, souvent, peu importe.

Aussi, je décide de vous livrer mes secrets aussi universels qu’intimes pour parler d’Amour. Juste un souffle, le temps d’une chanson, votre temps de cerveau disponible ne serait pas assez grand pour vous donner à écouter l’ensemble de mon disque dur interne. Je vais donc choisir celles qui ont particulièrement comptées.  Vous avez les vôtres, je le sais aussi. Écoutez les miennes résonner.

A toi, et à ce début qui a pris son élan sur du Sinatra, père et fille sur l’air de Something Stupid, quand j’attendais patiemment que tu m’invites à boire un verre en serrant les dents pour ne pas dire ces trois mots stupides lorsqu’on on sait déjà qu’on est amoureux sans jamais avoir déjà goûter à un baiser. Ne déconnons pas, le Martini en premier.

A ces nuits passées à écouter Elysian Fields, Passing on the Stairs et à être comme ces deux voix qui se répondent ; des êtres qui se croisent sans jamais se trouver. A ce Au revoir mon Amour de Dominique A, qui m’a torturé par sa beauté quand j’ai compris qu’on ne s’aimerait peut-être jamais.

A toi, que j’ai aimé si longtemps, si passionnément, à qui j’ai serré la main si fort durant ce concert d’Angus et Julia Stone d’où s’échappait d’une scène majestueuse un magnifique Big Jet Plane aussi beau que fut le voyage avec toi.

A toi, qui aimait me regarder danser et qui m’envoya si joliment sur mon téléphone Je veux te baiser d’Odezenne pour me faire quelque peu monter en pression. Tu avais bien compris le filon pour attiser mon imagination. A toi aussi, qui avait décrété un jour que notre chanson serait Les Cerfs-Volants de Benjamin Biolay. A la base, c’était ma chanson d’amour avec New York, sa vue du ciel, Benjamin dans l’herbe et mes émotions pour cette ville adorée. Elle est venue à toi que j’ai aimé au moins aussi fort que tous ses violons finals transcendant l’espace pour faire imploser mes poumons.

Les violons ici, le piano ailleurs. Tous les sons qui s’échappent ne font que se fondre dans l’immensité. Rien ne se touche et pourtant, tout est touchant. Rien ne se palpe mais tout se ressent.

(La partie II arrive bientôt)

Par @Plaquemoisurtonmur | Nikkie 

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