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L’Amour et ses nuances : Éros, Philia et Agapé

Aujourd’hui, tout le monde parle d’amour. C’était ainsi hier et certainement également durant les siècles passés, et ça le sera sûrement demain, et pour les siècles à venir — enfin, au moins jusqu’à ce que la Terre ne finisse par nous en chasser.

Mais, vous avez dû remarquer que derrière cet unique mot « Amour », se cache en réalité un nombre infini d’histoires, de liens, de relations, souvent semblables, et pourtant inlassablement uniques. Parce que l’environnement, les lieux et les époques diffèrent, mais surtout, parce que quand il s’agit d’amour, nous sommes tous et toutes les héros / héroïnes de notre propre histoire.

D’ailleurs, chez les Grecs anciens, l’amour était reconnu comme étant le sentiment responsable du plus grand nombre d’actions humaines, de décisions et même d’états d’esprit. Il était donc le déclencheur de quêtes, d’aventures, et même - c’est malheureusement bien connu - de guerres. On a tous en mémoire le célèbre enlèvement de la belle Hélène, reine de Sparte par le prince Troyen Paris, qui a déclenché la guerre de Troie. Mais pour le cours d’histoire, on s’arrêtera là.

Pour mettre un peu d’ordre et tenter de rationaliser un peu ce qui ne peut l’être, les Grecs ont décidé de définir l’amour selon plusieurs notions, dont trois principales : Éros, Philia et Agapé.

Vous me direz, on dirait une fratrie. Eh bien oui, c’est un peu le cas.

ÉROS : L’amour qui prend.

Pour les Grecques, Éros est le Dieu de l’amour, l’équivalent de notre Cupidon. Il représente l’amour passionné dans sa dimension sensuelle, sexuelle, charnelle, érotique, attractive. C’est l’impulsivité, la pulsion, le désir que l’on éprouve pour quelqu’un. C’est le coup de foudre dans toute sa splendeur.

Il est aussi l’amour romantique, sentimental, qui survient à la rencontre ou au début des relations. Mais sous Éros, il faut se méfier de l’image que l’on se fait de l’autre, plus souvent vu tel que l’on espère qu’il est, et non pour ce qu’il est réellement. C’est pour cette raison qu’Éros est considéré comme le premier pas d’un amour, qui pourra se révéler à terme plus profond et durable.

PHILIA : L’amour qui se partage.

Avec Philia, on retrouve cette fois-ci les notions de partage et de réciprocité qui sont centrales dans ce rapport. Philia a d’ailleurs donné ce que l’on appelle les relations ou l’amour filial, qui est l’amour d’un enfant pour ses parents et inversement, ou tout amour familial, fraternel, etc.

Avec Philia, on prend et on donne, on reçoit et on rend, on se soucie de l’autre et l’on en prend soin. Philia est l’affection sincère, la générosité, l’empathie, les sentiments désintéressés. Philia est l’amour qui existe entre les amis ou entre toutes personnes qui s’apprécient sincèrement, partagent des intérêts communs, jouent ensemble, souhaitent et œuvrent pour un objectif commun. C’est le respect et la solidarité, c’est l’entraide et la coopération.

AGAPÉ : L’amour qui donne.

Les Grecs caractérisaient l’Agapé comme étant la Philia poussée à l’extrême, jusqu’à l’universel, comme un don que l’on ferait sans aucune contrepartie, dans sa dimension mystique et religieuse. Agapé serait donc de l’ordre de l’amour charitable, l’amour de donner ou de se donner pour le simple plaisir du don. C’est l’amour sans ego, sans fierté et sans attente.

En fait, ce qui distingue l’amour Philia de l’amour Agapé, c’est la notion de condition. Si avec Agapé l’amour est inconditionnel, il est en revanche chez Philia, conditionné par un vécu partagé, des choses qui nous relient.

Mais si comme moi, vous êtes déjà tombé amoureux.se, vous savez que l’amour est la chose la plus complexe qu’il puisse exister, et qu’il est difficile, voire impossible, de le rationaliser ou de le réduire à quelques notions prédéfinies.

Parce que finalement, vient toujours un moment où Éros, Philia et Agapé s’entremêlent, et là… c’est le bordel !

Par Britany Lefebvre | @Indécence_et_Déraison

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