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La relation amoureuse et les blessures de l’enfance

Les premières années de notre vie sont cruciales pour comprendre notre rapport à l’amour. Dès la naissance et jusqu’à l’âge d’environ 10 ans, le cocon familial dans lequel nous grandissons façonne notre vision de l’amour pour le futur.

Durant l’enfance, nous vivons une série de traumatismes, vécus de façon plus ou moins intense, en lien avec nos parents. Plus tard, au moment de la pré adolescence et de l’adolescence, ces traumatismes s’actionnent au contact des autres et peuvent se décupler, créant, de fait, notre Moi profond et notre masque social. Se développe alors notre affirmation de soi ainsi que notre mécanisme de défense. En d’autres termes, les gros traits de ce qui définit notre personnalité. Chaque traumatisme que nous vivons au cours de ces années créé un délicieux cocktail de blessures. Chaque blessure est protégée par un masque social et chaque être humain en possède. Il est évidemment intéressant d’en faire un lien concret avec nos relations amoureuses qui, souvent nous dépassent, sans en comprendre la cause profonde.

Les 5 blessures de l’enfance

La blessure d’abandon se traduit par un manque cruel de confiance en soi et par un sentiment de ne pas être à la hauteur. Il a sans cesse besoin d’être rassuré et de sentir qu’il comble l’autre au point d’être en manque lorsque l’être aimé se tient près de lui, le nez dans ses propres occupations. Son besoin d’être le centre de l’attention de l’autre fait de lui le dépendant affectif par excellence. Cette dépendance affective peut le rendre hystérique voire odieux pour des futilités. Son mécanisme de défense est un masque de dépendant. Sa devise : Je ne suis pas assez bien pour que tu me regardes uniquement 10 heures par jour ?

La blessure de trahison se traduit par une méfiance à l’égard des autres, une intolérance à l’autorité et une difficulté à faire confiance. Comment savoir si cette personne souffre de la blessure de trahison ? Essayez de faire les choses à sa place, ne serait-ce que pour l’aider. Elle ne sait pas déléguer parce que c’est tout simplement pénible pour elle de ne pas avoir le contrôle sur ce qu’elle fait. Cette blessure provoque souvent une pudeur exacerbée, un courage et une force sans vergogne. Peu d’épanchements ni de manières et si la passion lui prend, elle la vivra de l’intérieur. Son mécanisme de défense est un masque contrôlant. Sa devise : Laisse-moi gérer ou ça risque de mal se passer.

La blessure de rejet se traduit par une difficulté à donner son opinion et davantage si on ne nous l’a pas demandé par peur d’être rejeté. Cette blessure provoque l’angoisse irrationnelle de déranger l’autre, poussant souvent la personne à fuir le conflit, voire de disparaître. Dans le couple, la personne n’est pas à l’initiative des conversations importantes. C’est à l’autre de s’en charger. Son mécanisme de défense est un masque fuyant. Sa devise : Je rejette avant qu’on me rejette.

La blessure d’humiliation se traduit par une anticipation de la douleur mettant systématiquement la personne dans une forme de retrait pour ne pas être jugé, ce qui peut la rendre agressive sans raison. La blessure d’humiliation se remarque souvent chez les personnes peu bavardes, très occupées et incapables de prendre du temps pour elles par manque d’amour propre. Elles fuient leurs pensées et préfèrent s’attacher aux affaires des autres pour ne pas être dénigrées. Dans une conversation, la blessure d’humiliation pousse la personne à écouter plutôt qu’à parler. Son mécanisme de défense est un masque masochiste. Sa devise : Je te regarde pour ne pas être regardée.

La blessure d’injustice se traduit pas une incapacité à se mettre des limites : la personne doit se dépasser sans cesse pour être la meilleure version d’elle-même, comme un robot, mécanique et insensible. Cette blessure rend la personne éternellement insatisfaite, plutôt évitante quant aux signes d’affection, dont elle a elle même manqué enfant, la rendant, de fait, une fois adulte, assez froide dans ses rapports humains. Son mécanisme de défense est un masque rigide. Sa devise : Je tais ce que je ressens pour ne pas souffrir.

Chaque être humain souffre au moins d’une de ces blessures, sans même le savoir, sans même parfois se poser la question, répétant constamment les mêmes schémas douloureux. Or, il est aujourd’hui d’une évidence folle que nos blessures d’enfance ont des répercussions sur nos relations amoureuses. C’est également la raison pour laquelle rien ne dure. Si je souffre d’une blessure d’abandon et cherche de l’amour chez une personne souffrant d’une blessure d’injustice, je vais amplifier ma dépendance affective. Pour éviter ce cas de figure lors de mes prochaines rencontres, je dois travailler sur ma blessure, en espérant que l’autre, avant de me rencontrer, aura pensé à faire de même de son côté. Il faut travailler sur ses traumatismes pour qu’elles cessent de nous handicaper à répétition. Malheureusement, tout le monde ne sait pas le faire. Sans le vouloir, ce paragraphe répond à la question suivante, que je me suis souvent posée : Pourquoi certaines personnes passent-elles leur temps à souffrir en amour quand d’autres enchaînent de belles histoires ?

Sources : Lise Bourbeau

Par @ladelicatessedesmots

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