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Jamais sans mon Frex

Ça vient des States, ça claque à l’oreille, c’est aussi cool et tendance qu’un smoothie à la spiruline bio : autant de raisons d'en vouloir un, nous aussi ! Mais qu’est-ce qu’un Frex ?

Adopte un Frex

Rien à voir avec le Brexit, le Frex n’est que la contraction des mots friend et ex. Simple, efficace, mais il fallait y penser pour définir une réalité courante pour peu qu’on regarde un peu autour de soi, ou juste sa vie actuelle (cet article est fortement inspiré de situations réelles). Si l’amitié fille/garçon est déjà sujet à débat, celui de la camaraderie avec un·e ex fait encore plus de vagues. Jugée tendancieuse ou “malsaine”, elle ne fait pas l’unanimité (exercice pratique : lancez le sujet à la prochaine soirée raclette, vous verrez).

D’amour ou d’amitié

On a tou·te·s retourné Wikipédia au moins une fois à sa recherche, mais il n’y a pas de règle universelle quand une histoire d’amour prend fin. Deux camps se font face (et au milieu, on fait ce qu’on peut) ; les réfractaires, les décidé·e·s : ceux·celles-là préfèrent couper les ponts net, comme un pansement qu’on arrache brutalement pour laisser sécher la plaie à l’air libre. Leur font face les sensibles, romantiques, qui ont leurs chakras aussi ouverts que leurs comptes Insta à leur ex. Si parfois on n’est pas fait·e·s pour être amant·e·s / vivre ensemble / faire des projets / faire des bébés, on peut être très bon·ne·s pour rire ensemble / se serrer dans les bras / s’encourager / discuter des heures… Pourquoi devrait-on se priver de garder une relation privilégiée avec quelqu’un qu’on a aimé ?

Amant·e·s nous étions, Frex nous serons

On ne peut pas savoir ou décider à chaud que faire d’une histoire fraîchement terminée, ni de cet·te autre qui a beaucoup compté·e. Même si on a envie qu’il/elle garde une place dans notre vie, laquelle lui convient, et en a t-il/elle une à avoir ? Si les bonnes raisons pour rester/devenir amis peuvent paraître aussi nombreuses qu’évidentes (on est complices, on se connaît par coeur, on sait comment soutenir l’autre…), les mauvaises le sont tout autant (difficulté à faire son deuil, problème pour s’engager dans une nouvelle relation, confusion des sentiments…). Il faut donc du temps pour savoir ce dont on a envie, ce qui sera le mieux pour nous - deux - et surtout pour transformer le love de la story en friendzone. Qu’elle ait été longue, passionnelle, conflictuelle, on avait construit une relation avec des repères et des fonctionnements, et en inventer de nouveaux nécessitera de la patience. Si vous étiez par exemple de fougueux partenaires sexuels, il ne sera pas évident d’accepter de vous voir sans vous chatouiller la langue.

Frexer, c’est tromper ?

Garder un lien avec son ex, pourquoi pas, tant qu’on est célibataire et aussi libre que Dupont de Ligonnès. On se voit de temps en temps, on s’écrit (mais normalement on ne se retrouve plus nu·e·s dans le même lit), easy. Cela peut se compliquer si on entame une nouvelle relation ; il faut réussir à expliquer et faire accepter qu’on n’a plus d’attentes secrètes ou inconscientes envers son ex. Et il faut que ce soit sincèrement le cas ! Faites donc le point sur vos raisons, avec vous-même, et avec l’autre, pour que tout soit limpide.

Étude de cas

Comme dans toute relation, il suffit d‘être deux à vouloir la même chose pour que cela fonctionne sans entrave. Mais il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle #sinoncestpasdrôle. Dans certaines situations, le droit de veto s’applique : en cas de relation toxique, de jalousie, de l’un·e des deux encore amoureux·se… il n’est pas souhaitable de conserver un lien. Pareil si vous avez vécu votre histoire intensément, comme si vous alliez mourir demain (en écoutant trop Obispo/St-Pier), il sera sans doute impossible de transformer la passion passée en une sage amitié.

Devenir Frex, bonne idée ? Oui, mais pas à tout prix. Et seulement si votre passé vous le permet...

Perso : je remercie mon Frex, qui à défaut de m’apporter une amitié sans ambiguïté, m’offre de quoi écrire des centaines d’articles. Si tu me lis : on va boire du Moscato afin d’enterrer définitivement nos tensions (sexuelles) ?.

Anne Guitteny

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