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Histoire d’un coup de foudre

Il a été raconté dans les livres depuis des siècles, inspiré de grands films, créé des couples mythiques, le coup de foudre véhicule beaucoup de clichés. Qu’il fasse rêver ou suscite de la méfiance, c’est une expérience amoureuse à part entière.

Il y a quelques années, j’ai été frappée par la foudre.

Voici ce qui s’est passé.

La soirée inattendue

C’était un soir de décembre. Une copine rencontrée quelques semaines auparavant organise une petite fête « pré-Noël ». On se connaît peu, c’est presque étrange qu’elle m’invite, mais elle habite à 10 min de chez moi, ce qui achève de me convaincre. Quand j’arrive, tous les gens parlent, mangent, rient, et je n’ai personne vers qui aller, je ne connais qu’elle, qui est en train de courir partout. Je crois que je m’assieds très vite près de ce grand brun. Certainement une blague qui brise la glace. Et on se met à parler. On ne s’arrête plus.

Le baiser, comme dans les films

Je ne saurais bien dire ce qui se passa autour de nous ce soir-là. Je ne me souviens que de Lui. Lui et Moi. Ça ne se joue qu’entre Nous. J’ai un vague souvenir d’une discussion avec un couple, mais chacune de leurs phrases me dérangeait, m’éloignant trop longtemps de mon sujet d’attention numéro un : le Grand Brun (on l’appellera GB). On a parlé. Des heures. Dedans, dehors. Il faisait froid, sûrement. Mais la vague de chaleur qui m’envahissait de la gorge jusqu’au bas-ventre était bien plus puissante que l’hiver. Je sais qu’à la fin de la soirée, devant la table qui avait dû servir de buffet et sur laquelle on n’a eu le temps de rien picorer, il m’embrasse. Le temps est suspendu, et je pense qu’à cette minute, je sais déjà : il y aura dans ma vie un avant et un après ce baiser.

La balade en Uber

On ne peut pas se quitter. Pas comme ça en tout cas. Il commande un Uber, veut m’emmener voir la Tour Eiffel. Tout ce qu’on veut, c’est surtout prolonger la magie. On y arrive vers 2h du matin, elle est éteinte, on s’en fout. On rit, on s’embrasse, on se touche de tout ce qu’on peut : mains, bouche, yeux. On fait croire au chauffeur que l’on est ensemble depuis 10 ans. Il y croit et ça nous amuse. A cet instant, on a 18 ans à nous deux. A cet instant, je l’aime déjà.

Les jours fous

S’ensuivent des jours où je vis sur un nuage, au-dessus de tout. Il y a Noël, on rentre chacun dans notre famille. On est séparés et déjà j’ai le cœur déchiré. Il me fait livrer un petit cadeau, sur lequel il fait écrire une de nos private joke. On passe le réveillon du 31 en tête-à-tête.

Nous sommes amants autant que complices. Nous sommes ensemble. Nous sommes un couple.

On passe notre temps à se découvrir, sous la couette, dans la cuisine, dans les musées. Je crois ne m’être jamais sentie aussi heureuse qu’à cette période. Je me souviens de jours entiers, l’esprit vissé à lui, chaque minute. Comme elles me semblaient longues, ces journées de travail au bureau qui m’éloignaient de sa peau pendant dix heures consécutives. Le retrouver le soir ? Récompense ultime.

La belle histoire

On part à Budapest, on se présente à nos amis, nos parents, tout va vite. C’est vibrant, palpitant, évident. On bouffe la vie, on se croque à pleines dents. On visite la Suède, on s’enlace toutes les nuits, on saute en parapente en Sicile, et on repousse les limites. Là était le danger. C’était l’amour fort, puissant, fulgurant, irrationnel, celui qui fait battre le cœur à l’intérieur du ventre, qui fait remonter les boyaux dans la gorge, celui qu’on ne décide pas, celui qui « tombe dessus », comme la foudre qui s’abat sur un arbre et lui broie les racines. Secouée, oui. Brisée, un peu. Mais tellement vivante. Un feu s’est allumé en moi. Mais avec ça, beaucoup d’angoisses, de doutes, de peurs, de pleurs, de cris. Faire une croix sur la sérénité.

La dure rupture

Après 9 mois de montagnes russes émotionnelles, il me quitte, épuisé par l’intensité. Le choc est d’autant plus violent que je ne portais pas de ceinture pendant le crash. Je ne m’étais pas protégée ; j’avais envie de sentir mon cœur cogner, peu importe si ça faisait mal. Nous avons du mal à rompre totalement, l’histoire s’étirera encore des mois. Et même des années.

Bilan

Près de 5 ans après cette rencontre, j’y pense encore, avec sourire et nostalgie. Elle est ancrée en moi, dans ma mémoire, mon cœur, mon corps même. C’est mon tatouage invisible. Je me considère chanceuse d’avoir un jour vécu cet état mythique, mystique. Il me manque souvent mais je l’espère heureux, pendant que j’attends de nouvelles vibrations.

A toi, « Tata S », qui a fait vibrer mes souvenirs sans les ménager, qui m’a fait connaître l’intensité suprême, celle des comètes qui s’entrechoquent. 

Anne Guitteny, candidate aux passions folles. 

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