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En 2023, j'arrête.

Ça y est ! Maintenant que les fêtes de fin d’année sont passées, que l’on a suffisamment vu notre famille pour les six mois à venir et que l’on s’est littéralement fait « péter le bide » à coup de petits fours et de champagne, l’heure est venue de vous souhaiter à tous, une belle et heureuse année à venir !

Il faut dire que les vacances, on y avait pris goût. On était là, pénard, à cuver notre vin sous le sapin, mais à peine sommes-nous remis de nos émotions qu’il faut déjà reprendre le travail, faire bonne figure - donc autant dire, pas celle avec laquelle on s’est levé ce matin - et surtout, clamer haut et fort nos espoirs et bonnes résolutions.

Parce que oui, tout comme la galette frangipane, personne n’y échappe.

Si en décembre on se veut laxiste sur les écarts de conduite, en janvier, on ne laisse plus rien passer. La nouvelle année sonne comme un nouveau départ, celui où l’on remet les compteurs à zéro et où l’on aborde ce premier mois comme si les douze précédents n’avaient pas existé. Le tempo est donné, surveillez vos assiettes, votre attitude et votre langage, l’année 2023 sera assurément celle de tous les succès.

Et sinon, vous pourrez toujours attendre un peu pour vous plaindre que cette année était la pire de toutes, et que, quoi qu’on en dise, c’était mieux avant.

De toute façon, outre Noël, décembre a été inventé pour que l’on puisse avoir le temps de médire durant un mois entier sur l’année écoulée. Et à en entendre certains, chaque année est une mauvaise année. Ce qui est drôle, c’est que ce sont les mêmes qui se réjouiront avec toujours autant d’ardeur à l’idée d’entamer la prochaine.

Personnellement, j’ai arrêté de vouloir cesser de manger du chocolat entre les repas. J’ai arrêté de me dire que cet été, c’est sûr, je rentrerai dans le pantalon taille 32 de ma nièce et que d’ici juillet, j’aurai pris l’habitude de méditer trois fois trente minutes par jour, sans ciller ni penser à la prochaine série que je vais binge-watcher. J’ai arrêté aussi d’espérer que la connerie humaine finisse par glisser sur moi tel un sorbet qui fond sur son cornet, et surtout, j’ai arrêté de m’entêter à vouloir planifier mes journées dans un emploi du temps qui n’aura de raison d’être, que celle de faire joli sur mon bureau. Bon d’accord, je mens ; ça fait sérieux aussi.

Bref, cette année, j’ai décidé d’arrêter de vouloir changer ce qui fait de moi celle que je suis, et de composer avec ces traits qui ne m’arrangent pas toujours, mais dont de toute évidence, je ne sais me défaire. Je ne serai certainement pas la personne la plus sainte ni vertueuse que vous croiserez, mais je n’en ressens pas le besoin.

Et si on relâchait tous un peu la pression, et qu’au lieu d’avoir pour objectif de devenir quelqu’un d’autre on se contentait simplement d’être une version acceptable de nous- mêmes, une version que l’on apprécierait au moins un peu ? Peut-être bien alors que les années qui passent seraient moins décevantes, et beaucoup plus réjouissantes.

Par Britany Lefebvre | @Indécence_et_Déraison

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