AdopteUnMec.com

AdopteUnMec.com

Déshabillez-moi

Tu m'as regardée arriver. Tu suivais mes pas avec tes yeux et j’ai vu leur étincelle passer en revue ma tenue pour mieux la laisser tomber sur le parquet. J’ai vu l'avidité jusque dans ta gorge et cette envie de me posséder dans toute ma nudité. Je sais que tu vas en rêver toute la soirée de cette fermeture éclair qui glisse sur moi et de tes doigts qui s’immiscent de-ci de-là. Je fais comme si de rien, même si j'ai eu la même pensée en te regardant et en convoquant mes bas instincts à peine oubliés.

Je devine ce qui se cache, que rien ne gâche et le moment d’appuyer sur la gâchette pour faire pâlir ta tête. Dans cette seconde, je te regarde rougir, imaginer, sourire, trembler à l'idée de sentir ma peau nue se rapprocher, dégrafer mes dessous, passer tes mains sur mes bas doux, doucement pour profiter de tout. Tu te lèves pour être à hauteur de mes lèvres et je te sens déshabiller mon parfum dans une inspiration brève, un bonjour qui fait la cour à un trésor caché dans le décor, un plaisir qui dort encore et que tu tentes de réveiller au premier ressors de mon arrivée en retirant ce premier foulard invisible et sans fard dans lequel je me suis habillée.

On s’assoit pour lâcher du lest et tandis que j’enlève ma veste, je perçois la première couche de moi qui se disperse pour signaler que le jeu a commencé. La discussion n’évoque rien de ce qui nous attend, mais c'est troublant de t’imaginer penser à mes fesses et à mes seins, tu bafouilles quand je bouge et je ne dis rien.

Je te fais du pied sous la table, surpris mais réjoui au vu de ton visage partial, tu laisses  nos jambes se frotter et s’appeler à se déshabiller dans cette première étreinte nuptiale.

Et quand le moment arrive après que la musique ait commencé, la danse du désir commence à se matérialiser. Lente et possédée, directe et passionnée, joueuse et affirmée, aimante et damnée, dangereuse et pleine de doigté. Mes mains ondulent jusqu’à ton cou et ton col sur lequel je glisse pour enlever les boutons. Tu fais pareil avec mes boucles d’oreilles après avoir caressé mon front. Et tout tombe par terre, chaque geste accompagnant le son. Tu te rapproches dans ma direction pour saisir l’accroche de ma robe dans un regard qui en dit long. Plus que ma tenue que tu fais glisser sans retenue alors que mes mains parcourent ton pantalon.

C’est comme un livre dont je fais tourner les pages en ouvrant ta ceinture, en retirant les pressions, pas celle qui essaie de cacher tes émotions. Émotions trahies par l’excitation qui grandit et la chorégraphie infinie où nous continuons l’ascension vers la nudité et la tombée de nos costumes avec volupté sans aucune interruption. Nous devenons plumes et légèreté, feuille après feuille, Adam et Eve se rapprochent du pêché. La faim d’une pomme suave à croquer comme ta bouche rouge qui vient m’embrasser dans un banquet sans fin. Âmes volages sans plus de voilage, il est temps de faire frémir l’eau jusqu’à plus soif de nos soupirs en célébrant ces corps dénudés.

Par @plaquemoisurtonmur

je m'inscris
back to top