Ces exs qui nous restent
Bonjour à toi cher lecteur. Aujourd’hui, je viens avec une envie toute particulière. Celle de soulever une question, qui je crois, nous concerne tous et toutes (oui oui, j’ai demandé autour de moi).
Ok, bon je me lance :
C’est quoi le délire avec cet.te ex qui squatte notre vie ?
Pas que nous ayons tous.tes le même (Madre mia !), mais parce que de ce que j’en sais, il n’y en a qu’un.e pour chacun.e d’entre nous. Et là, vous devriez voir son joli minois apparaître sur votre écran mental. Pas d’inquiétude ni de raison de s’empourprer, personne d’autre que vous n’est en capacité de le voir. Profitez en un instant.
En ligne de mire donc, l’ex qui nous en a fait baver (souvent réciproquement), celui ou celle avec qui ce fût à la fois intense, passionnel, ô combien trépidant, un tantinet tyrannique, peut-être même un chouia malsain. Cet ex que l’on a aimé si fort, mais si mal et pour qui l’on aurait quitté études, CDI, famille et amis sans rechigner. Cette même personne que l’on a tant de fois essayé de quitter, mais en vain, et dont l’ultime séparation nous a laissé le cœur en miette, la bouche ouverte sur les pavés.
Bref, cette personne.
Ce qui m’amuse, c’est de penser que nous sommes probablement nous même cet.te ex pour quelqu’un. Est-ce d’ailleurs toujours réciproque ? Je ne crois pas, non. Ce serait bien trop facile. Dans ce cas, le nombre d’histoires inachevées serait bien moindre, sans compter sur le fait que la vie adore se jouer des amoureux transits.
Ce qui m’amuse moins, c’est de constater que malgré les années, cette personne n’est jamais très loin. Que sa présence, subtile la plupart du temps, peut d’une seconde à l’autre virer à l’intrusion. On croit naïvement en être débarassé, mais notre bon vieil inconscient ne l’entend pas de cette oreille. Et vas-y que je te souffle un vent de nostalgie dans les bronches, un souvenir à la con ou que je te glisse un petit rêve bien salace, histoire de relancer la machine.
Et le voilà de nouveau, cet.te ex qui s’installe et prend ses aises au sein de nos pensées sans y avoir été convié.
C’est chiant.
Et à la fois, pas tant que ça.
Avec le temps et la maturité, je me suis rendu compte que plus que l’ex en question, c’est surtout la relation qui nous reste. Le genre de passage initiatique dont nul ne sort indemne, une nécessité pour comprendre et apprivoiser le sentiment amoureux, celui que l’on chérira comme il se doit une fois après avoir expérimenté sa perte.
Prendre conscience de l’incandescence de l’Amour nécessite-t-il de s’y brûler les ailes ?
Peut-être.
Et peut-être même que c’est là toute l’utilité de ces relations : nous rappeler à nos faux pas, à nos mensonges et comportements déviants, nous avertir de ce que l’on a trop accepté, des sacrifices accordés à notre insu et de l’amour au conditionnel qui n’en est pas.
Du coup, j’ai envie de proposer ce constat et de finir là dessus : quelque part, je crois que le rôle de nos exs est de nous apprendre à mieux aimer et que leurs souvenirs, pour le moins tenaces, sont des rappels à l’ordre de ceux que nous étions à ceux que nous sommes devenus.
Britany - @Indécence_et_déraison
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