
Amour d'été : Quatre films cultes
Chaque matin, elle allait sur la plage s'allonger seins nus contre les galets. Légère, solitaire et belle, la noix de coco pour seul vêtement enveloppait sa peau. Les hauteurs du Sud faisant habituellement de l'ombre aux baigneurs ne la tâchaient pourtant jamais de noir. Comme si chaque arbre, attentif et sage avait été planté là pour la dévisager timidement. Comme si la nature savait, elle aussi, ce pacte qu'elle avait passé avec elle-même : être toujours nue, si belle nue, de sorte qu'on ne la dénude jamais de l'intérieur. Dans cet intérieur fourni, coloré et doux qui était elle et le secret d’elle-même, il existait un monde de livres et de films. Pas n’importe lesquels, car toutes ces œuvres secrètement gardées, parfois honteusement gardés, étaient toutes, sans exception, des romances d’été. Des classiques qu’elle emportait dans sa mémoire à même les galets, avec le désir fou, palpable, de les vivre elle-même. Un matin parmi ces matins-là, elle avait noté sur un petit bout de papier quelques titres de films où l’on pouvait apercevoir Call Me By Your Name.
Grease
Si vous n’avez toujours pas vu ce classic shit, il est grand TEMPS. Dans les années 50, une jeune et riche australienne, Sandy, passe son été aux Etats-Unis et fait la rencontre de Danny, un surfer américain beau gosse et attentionné, genre JACKPOT girl. Durant ces quelques semaines passées ensemble, ils tombent fous amoureux l’un de l’autre mais la fin de l’été signe également la fin de leur idylle. So so bad : Sandy doit retourner dans son pays. Et soudain, la magie américaine opère. Sandy ne repart finalement pas en Australie pour des raisons non divulguées, se retrouvant par ce même étrange hasard dans le lycée de Danny. Et là, damn girl, le Danny s’avère finalement être un gros macho accoutré d’un cocktail vestimentaire bad boy : marcel blanc jean slim et veste en cuir Marlboro. En somme, un Danny complètement pas Jackpot finalement (sauf pour le style, on le lui accorde). Sandy est déboussolée, mais elle est entourée d’un groupe de filles badass, les « Pink Lady » qui va l’accompagner dans cette nouvelle vie lycéenne et la pousser à reprendre les rênes. Commence alors une série de chansons à gorge déployée qui fait de ce film un chef d’œuvre musical, entremêlant déception et espoir, raison et amour dans un univers rétro et entraînant. J’ai adoré ce film dès la première fois où je l’ai vu, si bien que c’est un film que j’adore revoir encore et encore, quand je manque d’espoir et que je voudrais y croire.
Call Me by Your Name
La beauté d’un amour d’été. Voilà comment aurait pu être nommée cette sublime adaptation du roman d’André Aciman. Elio, un jeune homme de 17 ans passe les vacances en Italie avec ses parents dans une magnifique demeure qui prononce le charme de l’été. Le père d’Elio, Samuel, est un grand archéologue américain passionné, tellement passionné qu’il convie Olivier, un étudiant en archéologie pour travailler sur ses recherches. Elio, quant à lui, entreprend le projet oisif de passer son temps à lire, se baigner dans la rivière, faire du vélo, jouer du piano, fréquenter quelques filles et à sortir avec ses amis. Mais cette oisiveté innocente est troublée par l’arrivée de l’étudiant américain. Suffisant et mystérieux, il arrive au jeune étudiant de s’évader le temps d’une journée, pour finalement réapparaître et débattre avec Elio, une fois réunis à table. Commence à naître une tension palpable et physique entre Elio et Olivier, sans qu’aucun ne sache se l’expliquer. La relation prend forme dans le secret, à l’abri des regards, parfois dans le grenier ou encore dans la chambre d’Olivier ou d’Elio, après que la nuit soit tombée. Ils finissent par tomber amoureux. C’est un film qui est non seulement d’une immense sincérité parce qu’on crève alors d’envie d’aimer et d’être aimé, mais aussi qui explore le passage à l’âge adulte, la découverte de soi et les émotions tumultueuses d’un premier amour.
Dirty Dancing
Encore un classique à ne pas manquer si vous avez un petit cœur mou cet été. Baby, une jeune femme de 17 ans qui s’appelle en réalité Frédérique, part en vacances avec sa famille dans un hôtel de luxe près d'un lac. C’est l’été 63 et les coupes de cheveux en témoignent. Plus timide que sa sœur bien que curieuse, Baby est une observatrice. Elle commence à s’intéresser de près au personnel de l’hôtel, composé d’une dizaine de jeunes danseurs, présents pour animer la clientèle. Parmi ces danseurs, il y a Johnny, le beau gosse en puissance, rebelle et talentueux. Pas tout de suite intrigué par Baby, Johnny finit, pour une raison que je ne vous dévoilerai pas, par lui apprendre à danser. Malgré les différences sociales, Baby et Johnny tombent amoureux mais Johnny est accusé à tord d’avoir volé de l’argent. Je n’en dis pas plus. Pas de spoiler alert ici, non. Que de la propagande d’amour.
N’oublie jamais
Adapté du roman éponyme de Nicholas Sparks, « N’oublie jamais » (ou « The Notebook ») nous offre l’amour d’été impossible par excellence. Avec un Ryan Gosling sexy ( pas comme Ken dans Kenland haha), nous sommes plongés dans l’ambiance des années 40, en Caroline du Sud. Noah et Allie, deux jeunes gens appartenant à des milieux sociaux opposés se rencontrent lors d’une sortie en fête foraine. Noah, qui a un véritable coup de foudre pour Allie, fait tout pour la séduire et l’évidence s’installe peu à peu. Malgré leurs nombreux désaccords saupoudré d’une pression sociale de la part de la famille d’Allie, ils tombent amoureux. La famille d’Allie parvient à les séparer mais en vain, les deux jeunes gens parviennent à se retrouver des années plus tard, sans que leurs sentiments n’aient véritablement changé. Seule ombre au tableau, Allie est désormais promise à un riche partie. Ai-je précisé que je ne spoilerais pas ?
S’il vous arrivait dans les semaines à venir de vous retrouver nu, allongé sur les galets (ou sur le sable), comme cet femme, quel amour d’été noteriez-vous sur un petit bout de papier ?