50 nuances de… sexualité

Les mentalités changent et les lignes bougent en matière d’orientation sexuelle et de couple, au rythme des changements de la société. Tant mieux, car il y a bien des façons de vivre sa sexualité et d’exprimer son identité ou son genre. Aimer les hommes, les femmes, avoir du désir pour une personne ou plusieurs, pas de désir du tout… autant de possibilités ! Vous vous interrogez, êtes perdus ? On fait le point.

L’hétérosexualité

Il s’agit d’avoir des relations avec des personnes du sexe opposé. Un homme, une femme, chabadabada… Si cette forme de sexualité est la plus répandue, acceptée et normée, c’est qu’en permettant la reproduction de l’espèce, elle a donc toujours semblée donc la plus « naturelle ».

L’homosexualité

C’est le fait d’être attiré et d’avoir des relations amoureuses et ou sexuelles avec des personnes du même sexe que soi. Il s’agit d’une orientation et d’une identité sexuelle, indépendamment du genre. Lesbiennes et gays s’affirment et s’affichent aujourd’hui avec liberté et revendications. En France, le mariage homosexuel est autorisé par la loi depuis 2013. Mais il y encore beaucoup d’endroits dans le monde où cette sexualité fait l’objet de discriminations ou même d’interdiction totale et de condamnations pouvant parfois aller jusqu’à la peine de mort.

L’asexualité

Longtemps taboue ou méconnue, l’asexualité fait parler d’elle depuis quelque temps seulement. Elle se définit comme une absence d’envie de sexe. Les asexuels ne ressentent pas de désir et n’ont pas envie de faire l’amour, sans que cela soit lié à des motivations extérieures (religieuses, morales…). C’est différent de l’abstinence, qui peut être « subie » - par exemple en période de célibat. Les asexuels ne ressentent pas de frustration liée à leur absence de rapports. Ils peuvent vivre des relations amoureuses, mais platoniques. S’agit-il d‘une orientation sexuelle ? Les chercheurs ne sont pas tous d’accord sur ce point. En tout cas, les études sociologiques et psychologiques se développent sur la question.

La bisexualité

Cela définit le fait de pouvoir être sexuellement et amoureusement attiré par des hommes et des femmes, que l’on soit un homme ou une femme. Les personnes bisexuelles peuvent donc vivre des relations homos ou hétéros. Leur degré de variations de désir pour un sexe ou l’autre peut changer au cours de la vie. De manière plus large, la bisexualité serait donc la propension à être attiré par plus d’un genre ou principalement par un genre en sachant que ce n’est ni ancré, ni exclusif.

Pansexualité

Proche de la bisexualité, cela concerne les personnes qui aiment et/ou sont attirés par une « personne », sans faire de distinction de sexe.

L’étymologie ferait la subtile différence : « Bi » signifie deux (et sous-entend une séparation binaire du genre et du sexe), tandis que « pan » se traduit par « tout » : les personnes pansexuelles aiment donc une personne, sans regard ou préférence de genre.

La transidentité

Une personne transgenre se considère appartenir au sexe opposé de celui avec lequel elle est né, aussi bien psychiquement, socialement que physiquement. Si certains décident de changer de sexe grâce à des opérations et traitements médicaux, pour mettre en accord leur enveloppe physique et leur mental, d’autres personnes transgenres choisissent de vivre une vie sociale dans leur genre ressenti mais en conservant leur corps de naissance.

La polysexualité

Ce terme désigne une attirance pour des genres et sexes multiples. Elles peuvent être attirées par l’un ou l’autre des genres, ou des sexes, binaires ou non binaires. Elles ne se considèrent pas « bisexuelles » car cela implique pour elles une opposition trop marquée entre les genres.

La sapiosexualité

Cela traduit le fait d’être sexuellement attiré avant tout par l’intelligence, le charisme, d’une personne. Les personnes sapiosexuelles recherchent la stimulation intellectuelle, qui les excite. Le physique les intéresse moins et elles seront plutôt séduites par quelqu’un d’instruit : c’est l’intellect qui est érotisé. Sapiosexuel n’est pas une orientation sexuelle : on peut être homo ou hétéro tout en étant sapio. Vous suivez ?

Anne Guitteny