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10 phrases pour répondre à "30 ans et tu n’as toujours pas d’enfant ?"

Oh, la jolie question en forme d’injonction !

Souvent, tu as l’impression que ta vie est un business plan et que tout le monde se prend pour ton comptable.

Il existe une sorte de grand contrat moral - peut-être est-ce la manifestation primaire d’un vestige ou d’une résurgence de notre "instinct social de survie" - il faut aimer les enfants. Sans cela, vous êtes une mauvaise personne.

Je ne parle pas de leur souhaiter le pire ou d’essayer de vous débarrasser de leurs trottinettes bruyantes et souvent mal pilotées, prêtes à vous cabosser le tibias ou de vous moquer d’eux lorsqu’ils tombent de leur petite hauteur...

J’évoque surtout l’idée de ne pas avoir d’intérêt pour une très jeune personne dont les principaux sujets de conversation, pendant au moins une bonne dizaine d’années, tourneront autour d’onomatopées entêtantes puis de "Ce midi à la cantine..." ou encore "Et, et... et ben Cindy avec la DS...", etc. L’idée de craindre votre déchéance intellectuelle en partageant votre vie avec un enfant dont les passions vous amèneront à postillonner des "vroum-vroum" ou vous user les genoux sur un tapis de jeux en posant des questions sur les rôles et fonctions de Playmobil évoluant au sein d’un village imaginaire sans Poste ni Centre des impôts.

Fabriquer un enfant

Si la décision peut prendre la forme de l’égoïsme, elle n’est pas individuelle. Il s’agit d’un choix qui engage la société. On ne se reproduit pas simplement, on crée une nouvelle vie sur Terre, avec tout ce que cela incombe.

Beaucoup sont prêts à réaliser cette offrande au corps social et l’envisagent comme un don de soi avec l’espoir qu’il sera mieux que les autres et participera au renouvellement heureux de la population. Seulement, le contexte a changé et c’est un sacré pari.

Ces super-héros du quotidien, essuient des fesses, beurrent de la purée de carottes autour de bouches goulues en phase d’apprentissage de la déglutition, se réveillent la nuit pour bercer leurs progénitures geignardes, se lèvent une heure plus tôt le matin pour anticiper d’éventuels bouchons et amener la marmaille à la maternelle apprendre la "so-cia-bi-li-sa-tion" et à coller des gommettes.

Tous ces efforts pour, entre autres, s’offrir le luxe de fièrement (mais l’œil cerné d’un disque violacé) affirmer "assumer" ce projet de vie et - souvent - le mener de front avec un emploi.

Cet enfant occupera une place à la crèche, bénéficiera de la possibilité d’un enseignement gratuit à l’école publique puis à la faculté et cela sera supporté par... la société. Ce, jusqu’à ce que cet enfant devienne lui-même actif - s’il survit à la varicelle et le peut - j’ai bientôt 30 ans, j’essaie toujours.

Aides et facilités ne sont certainement pas suffisantes, mais perçues par beaucoup comme des dûs. Comme si l’humanité était un pot commun et qu’une petite jarre remplie poussait en même temps que chaque embryon. Le premier des grands enfants capricieux, c’est souvent le parent.

Pour les écolos, de son premier rot à son dernier pet, le petit humain émettra du CO2 - pour ceux que cela concerne et intéresse - dans l’atmosphère de... la société, encore. Il n’y a presque pas pire pollution au sens écologique du terme.

Alors... Pourquoi, pourquoi, mais pourquoi interroger et martyriser les individus n’ayant pas ou pas encore d’enfant sur leur mode de vie, leur décision ou leur condition ?

Ne devrait-on pas les laisser utiliser tranquillement le mode de contraception qu’ils ont choisi ? Ne devrait-on pas à l’inverse interroger ceux qui ont des enfants sur l’opportunité d’en avoir ?

Est-ce pour sceller ou redresser un mariage, assurer la projection de son patrimoine génétique dans le futur, coller à la tradition, la religion, faire joli dans le salon, devenir une "mamoune sur Instagram", était-ce pour contenter les beaux parents ?

Non, ce serait impoli.

Pour toutes celles et ceux qui ont plus d’élégance, nous vous offrons 10 phrases, parfois déroutantes et souvent drôles, afin de dire non à la pression sociale et répondre à "30 ans et tu n’as toujours pas d’enfant ?".

Help yourself !

I. Je ne suis pas prête à arrêter de picoler pendant 9 mois. II. C’est comme pour ta carrière, j’attends une vocation tardive. III. Tes urgences biologiques ne sont pas les miennes. IV. Je suis allergique à la morve. V. Je n’y avais pas pensé. VI. Non merci. VII. Pas ce soir j’ai mal au crâne. VIII. Je fais attention à ma ligne. IX. J’ai d’autres passions. X. Et toi, tu ne regrettes pas les tiens après leur cinéma à Noël dernier ?

ines a @lebitchclub pour Adopte

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